Entre deux projections ou rencontres autour d’un film, le spectateur peut se balader dans le village du FIFO. Un village où chaque année des activités sont organisées. Ludiques, éducatives, manuelles, elles permettent à chacun de découvrir des métiers et des histoires. Petit tour d’horizon…
Ils sont toute une bande à être à pied d’œuvre toute la journée. Leur rôle : proposer des ateliers aussi fun que ludiques. Ils, ce sont les étudiants de l’ISEPP, l’institut supérieur de l’enseignement privé de Polynésie française. Ces jeunes sont en charge de trois ateliers : faux to shoot, doublage et météo. Kururani, 20 ans, travaille avec ses camarades sur le faux to shoot. Ils ont eu besoin de trois semaines pour le concevoir, se doter du matériel nécessaire et se pencher sur la décoration. Une préparation qui fait partie d’un stage dans le cadre de leurs études. « Ce qui est bien est qu’on peut montrer notre travail au public, c’est très enrichissant », confie la jeune femme de 20 ans. Le concept de l’atelier est simple : le public doit choisir une affiche du FIFO qu’il va incarner, Kururani prend la photo et sa camarade la découpe et l’intègre à l’affiche. Une activité qui attire les jeunes… Elise est enseignante au collège de Punaauia, elle est venue avec sa classe de troisième. « On s’est baladé et on a découvert l’atelier des affiches. Mes élèves sont timides mais certains ont bien voulu le faire… Ils posent des questions et cela attisent leur curiosité ! Le FIFO est un outil pédagogique pour nous c’est vraiment important car ça a de l’impact sur nos élèves». A côté, d’autres festivaliers s’amusent au doublage. Rahiti Tchapoo, étudiante en deuxième année info-com de l’ISEPP, est en charge de cette activité. « On a mis à disposition trente films avec une possibilité de doublage en français ou en anglais. On a pris des extraits de films connus, on a créé un fond vert pour le fifoteur et on le filme avec un téléphone puis après on coupe au montage le fond avec un fond d’un des films. ». Et il y a de l’ambiance sur ce stand… Ahutiare s’est amusé à faire le doublage de la série humoristique Samantha Oups. « Cette série fait partie de notre enfance, j’adore les répliques qu’ils utilisent. C’était vraiment sympa de pouvoir le faire, après on verra le montage !, s’impatiente la jeune femme de 22 ans, Mais en tout cas ça change, c’est amusant ».
Créer des liens
Si on prend le temps d’errer dans le village, on peut s’arrêter quelques instants pour découvrir le stand de l’OPT où des timbres sont présentés. Sous le chapiteau de la Maison de la Culture, ce sont les membres de l’association CEMEA qui proposent différents ateliers. Le CEMEA est un centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active. L’association principale est en Métropole mais il y a des antennes un peu partout sur les territoires d’Outre-mer comme en Polynésie. Le CEMEA de Polynésie, qui collabore pour la première fois avec le FIFO, propose plusieurs programmes. « On a des activités artistiques et manuelles sur le thème du cinéma : des ateliers de marionnettes, de thaumatrope ou ce qu’on appelle l’illusion d’optique en travaillant sur un dessin, et autour de l’expression et de l’écriture », explique Bylou Haapii, le coordinateur. Il y a aussi un centre d’information sur le FIFE, festival international des films d’éducation. Ce festival existe depuis 18 ans en Métropole, la Polynésie elle fête sa 6e édition. Pour la première fois, les films du FIFE sont projetés à la salle de projection du site de la Maison de la Culture, des films courts, longs, d’animation… Des films adaptés à tout public. « On veut montrer et ouvrir les fenêtres sur l’ailleurs et ce qu’on y fait. Les enfants sentent les messages, ils captent très vite et très bien », explique Marie-Hélène Tirao, présidente de l’association CEMEA, très heureuse de participer à ce FIFO. Le CEMEA a fait son entrée au FIFO à l’occasion des 20 ans. Une belle occasion de créer des liens et de se rassembler. Une opportunité que chacun souhaite réitérer…
Crédits : Suliane Favennec.
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